La « révolution numérique » (ou plus rarement «révolution technologique» « révolution Internet »ou « révolution digitale ») désigne le bouleversement profond des réalités socio-économiques voire politiques provoqué par l’essor des techniques numériques telles que l’informatique et le développement du réseau Internetà travers le monde.
Dans l’histoire de ce processus, trois tournants sont habituellement distingués :
– dans les années 1980, la généralisation de l’ordinateur personnel et la naissance d’Internet ;
– dans les années 1990, l’explosion du phénomène Internet, surnommé « le réseau des réseaux » ;
– dans les années 2000, l’apparition du smartphone, ordinateur tenant dans la main et pouvant être utilisé pratiquement partout sur la planète.
Ces innovations permettant aux échanges de s’opérer sous une forme électronique, les barrières géographiques et culturelles cessent d’être aussi contraignantes que par le passé. Cette mutation bouleverse l’ensemble des règles géopolitiques mondiales (mondialisation), l’économie planétaire (avènement de la Nouvelle économie) et, plus radicalement, la façon dont les individus perçoivent le monde, se comportent avec autrui et se considèrent eux-mêmes grâce aux réseaux sociaux.
Cependant, dans ce contexte d’évolution universelle, on constate une sous-représentativité des femmes dans le domaine du numérique que ce soit dans les études aussi bien que les métiers qui lui sont liés.
Ainsi, puissant outil d’émancipation à tous niveaux, le numérique semble paradoxalement perpétuer l’inégalité traditionnelle des genres dans le monde du travail.
Comment expliquer cela et surtout comment pourrait-on y remédier ? Telles sont les questions légitimes auxquelles le CTID a cherché à répondre ce lundi 28 mars 2022 en organisant un panel intitulé « La place des Femme Djiboutiennes dans le Numérique » organisé dans le cadre de « Femmes et Numérique », un programme visant à sensibiliser et former les filles et les femmes Djiboutiennes dans les métiers du Numérique afin d’en faire un véritable levier d’inclusion et d’autonomisation de la femme à Djibouti. Ce programme a été lancé par le CTID dans le cadre du programme PISCCA financé par l’Ambassade de France à Djibouti et l’Institut Français à Djibouti.
Cet atelier, le premier d’une longue série, a réuni des expertes et représentantes de différentes Institutions partenaires.
L’événement qui a eu lieu à la « Villa Camille » a vu Mme Melva Johnson (Représentante de l’UNICEF à Djibouti), Mme Hibo Mahamoud (Directrice de DMoney), Mme Ilyane Abdoulfatah(Chef de Projet à l’ANSIE) et Mme Awo Moustapha (Cheffe de Service Communication et Prévention à l’ANPH)répondre aux questions de Mme Hawa Djama la modératrice et du public nombreux composé d’un groupe de filles bénéficiaires dudit programme et certaines jeunes « e-commerçantes» formées par le CTID et ayant pu démarrer leurs projets grâce à son soutien.
Etaient également invitées les partenaires du Programme « Femmes et Numérique », en l’occurrence, l’Ambassade de France à Djibouti et l’Institut Français à Djibouti mais également l’UNICEF, D-Money, l’ANSIE, l’ANPH, l’AFD. A cette occasion, un groupe de jeunes filles et femmes parmi les bénéficiaires dudit programme ont pu échanger avec les panélistes sur leurs expériences dans le numérique.
L’objectif de cet atelier a été de donner des grilles de compréhension aux jeunes filles et femmes afin qu’elles puissent se lancer dans les métiers du numérique, inspirer, établir des synergies, de renforcer la confiance pour renforcer l’autonomisation des femmes et enfin promouvoir l’entrepreneuriat grâce au numérique.